Minimenta

Au travers de plus de cent pièces accrochées au mur, le visiteur pourra (re)découvrir certains tableaux issus des expositions emblématiques de la galerie (« De Henry Miller aux jeunes artistes d’aujourd’hui», 2010; «Obama in Paris», 2011; «La Roumanie à Paris», 2012, «Dreams & Fantasies from America», 2013…). Peintures, photographies, assemblages, dessins ou images-objets, le «Portrait de Dorothy’s Gallery» est certes pluridisciplinaire, mais ne manque ni de caractère ni de cohérence. Les grandes thématiques auxquelles la Galeriste s’intéresse se dessinent délicatement entre son goût pour le paysage réaliste (urbain, politique, social), traité avec une approche picturale chargée de couleurs et de matières, et l’abstraction formelle. Qu’elle soit réaliste, allégorique, documentariste ou caricaturale, la question de la représentation de la figure humaine occupe également une place importante dans sa collection.


A la fois héritière de l’esthétique pop et d’une culture gestuelle expressive, son «patrimoine artistique» est dynamique et rythmique, ses portraits comme ses paysages ne manquent pas de mouvement(s). D’un autre côté l’exposition «Portrait» fait également hommage à ses artistes qu’elle suit fidèlement depuis plusieurs années. Chacun d’entre eux (se) présente avec un échantillon de travaux représentatifs, issus de leurs recherches à la fois anciennes et toutes neuves. Malgré et grâce à leurs diversités, ces «Portraits d’artistes» forment un ensemble, qui entre dialogues et confrontations, similitudes et grands écarts contribuent à la richesse et à la diversité de paroles de Dorothy’s Gallery.



Tandis que la première pièce fonctionne comme sommaire pour un catalogue d’exposition en trois dimensions, chaque espace garde une identité forte.



Dès l’entrée, la galeriste affirme son goût à la fois pour une esthétique classique (série de portraits de Jack Smith) et une approche plus expérimentale (compositions en bois d’Andrés Bustamante et monotypes brodés d’Anna Ádám). Les portraits de Jack Smith sont plus des portraits de regards que des portraits d’hommes. Ses trois petits formats proposent une subtile combinaison de la mélancolie «Freudienne» et des couleurs «Schieleiennes», tandis que quatre petites peintures sur cuivre témoignent de son sens de l’humour et de sa légèreté. A la frontière de l’objet et de l’image, les compositions d’ Andrés Bustamante font penser à des architectures mystérieuses composées d’un agrégat de formes géométriques. Ses questionnements sur la surface, la matière, la composition et la superposition sont poursuivies dans le travail d’Anna Ádám également. Mais tandis que le premier s’intéresse à un matériau brut, lourd, aux tons neutres, Anna Ádám utilise la légèreté du tissu et de la dentelle pour allouer une dimension poétique à ses oeuvres.



La seconde pièce est dédiée aux portraits. Des travaux de différents artistes (Katy Anderson, Kimberly Gremillion, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Henry Miller…) en format miniatureconstituent deux compositions en format mosaïque. Sur le mur latéral quatre portraitistes (ArnaudPrinstet, Jonathan French, Katy Anderson, Emmanuelle Fèvretraitent de quatre manièresdifférentes la question de la représentation de la figure. Les photographies de Jonathan French fonctionnent comme des bribes d’un voyage multisensoriel tandis que les superpositions numériques d’Obama (Emmanuelle Fèvre) traitées avec humour, contrebalancent la dramaturgie imposée par les images de Katy Anderson. Sur une composition architecturale, une multitude de petis objets (boîtes de Philippe Briard) et de sculptures (module en argent de Sebastien Kito, bronzes de Scott Kling) reposent et constituent ensemble le «Cabinet de Curiosité» de Dorothy.



Entre la deuxième et la troisième pièce, entre portraits et paysages, la transition se fait en douceur avec Alain Quemper et ses portraits à la fois de stars et d’époques. La scénographie de l’exposition est conçue pour mener le visiteur devant un bel espace mural en format paysage, où se côtoient scènes urbaines (Eric Turlot, Maurizio Galimberti) et contrées fantastiques (Joshua Smith, Veronica Rojas, Clinton Deckert). De quoi ouvrir l’imaginaire…



Anna Ádám – Katy Anderson – Cyril Anguelidis – Philippe Briard – Andrés Bustamante – Clinton Deckert – Emmanuelle Fèvre – Jonathan French – Maurizio Galimberti – Kimberly Gremillion – Jimi Hendrix – Kanda – Scott Kling – Véronique Magnin – Michel Medinger – Patrick Medrano – Henry Miller – Zwy Milshtein – Michael Platt – Arnaud Prinstet – Alain Quemper – Veronica Rojas – Paula Rosa – Brigitte Rutenberg – Jack Smith – Joshua Smith – Jean-Baptiste Seckler – Arturo do Cruzeiro Seixas – Eric Turlot

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Un demi-mètre carré : c'est la taille moyenne des peintures, dessins, collages, sculptures qui se sont échappés des prisons de quarante pays pour éclabousser de leur diversité les murs de la galerie de l'Américaine Dorothy Polley. La toute première e
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Ils et elles font rimer art avec taulard(e)s, mitard, parloir… mais aussi espoir. Ce sont cent cinquante détenu(e)s qui, sur tous les continents, du fond de leur prison, ont réalisé des œuvres d'une grande diversité. Les voilà exposées par Dorothy Po
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