français
Rached qui nous fait pénétrer dans un ballet aérien de visages et de silhouettes enfantines, entrecoupés par un regard sombre qui, malgré le chatoiement des couleurs, inquiète quelque peu. L’enfance, l’innocence ne sont jamais loin de cet apeurement qui transparaît dans le dit furtif des œuvres.
Né à Tunis. Il arrive à paris très jeune pour parfaire ses études. Devient écrivain ; son premier livre est édité chez Eric Losfeld-Terrain Vague- En autodidacte et passionné pour la peinture, la gravure, le pastel ; il expose dans plusieurs pays.
Pourtant, on aime. On ne peut s’empêcher de succomber à la séduction du rouge sombre et des éclairages sur des temps comme révolus. Alice au pays des merveilles mais pas Alice dans l’innocence. Enfants tout en joliesse mais, aussi, tout en gravité. Dans l’espace et dans le temps. En suspension. Pour ne pas s’arrêter.
La peinture de RACHED est le reflet d’un monde magique, et merveilleux ; un monde ou les femmes, la vie et les couleurs sont célébrées.
RACHED représente son univers dans des petites mises en scènes ou aucun détail ne manque ; l’architecture des intérieurs, les canapés, les lustres, les miroirs, rien n’est occulté.
Chaque tableau évoque une histoire ; lieux et personnages se complètent dans l’embrasement des couleurs.
Ces femmes souvent seules, posent et s’amusent de leurs charmes. Poupées aux poses réelles, rondes et pulpeuses, tout en elles n’évoquent que féminité et subtilité. Perdues dans leurs regards lointains, elles ne nous regardent plus, humbles mortels, mais déjouent le temps de leurs âmes.
Erotiques ou sensuelles, irréelles et diaphanes, chaque détail compte, les coiffures, les parures, les toilettes et surtout la délicatesse avec laquelle RACHED s’applique à les travestir par le jeu du maquillage.