Benjamin Marquès

Benjamin Marquès is a great traveler, heir to the tradition of 16th century Portuguese navigators. But, he says, “the best trips I have made here in the studio.” His canvases are imaginary cartographies where mythical islands emerge, or constellations, planets – Mars the red, for example.
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A whole series is devoted to the Galaxies: an interior journey as much as a visionary exploration of the infinitely large. The planets visited in a dream acquire on the canvas a real identity with their geography, their reliefs. Reverie will be born from the stain, a true optical provocateur, giving rise not only to planets, but also to disappeared continents, sunken islands, like these ebbing Hesperides rising from the depths of the seas. Marquès tries to go beyond representation in order, in his own words, “to move towards something bigger, more cosmic.” “
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This colourist also practices black ink drawings, which are so many telluric reveries, suggestions of bodies born from the ground, which can be compared to the erotic drawings of André Masson. Close-up on a fold of flesh, a curve, an indentation. Sometimes pure graphics, sometimes clearly identifiable allusions. Dreamlike drawings or alchemical canvases, one is struck by the deep unity of a multifaceted work.
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Text by Françoise Py, lecturer at the University of Paris 8 in History and Theory of Art

français

Benjamin Marquès est un grand voyageur, héritier de la tradition des navigateurs portugais du XVIe siècle. Mais, dit-il, « les plus beaux voyages, je les ai faits ici dans l’atelier ». Ses toiles sont des cartographies imaginaires où surgissent des îles mythiques, ou des constellations, des planètes – Mars la rouge, par exemple.
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Toute une série est consacrée aux Galaxies : périple intérieur autant qu’exploration visionnaire de l’infiniment grand. Les planètes visitées en songe acquièrent sur la toile une véritable identité avec leur géographie, leurs reliefs.  La rêverie va naître de la tache, véritable provocateur optique, faisant sourdre non seulement des planètes, mais aussi des continents disparus, des îles englouties, comme ces Hespérides refluantes surgissant du tréfonds des mers. Marquès tente  de dépasser la représentation pour, selon ses propres termes, « aller vers quelque chose de plus grand, de plus cosmique. »
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Ce coloriste pratique aussi les dessins à l’encre noire, qui sont autant de rêveries telluriques, des suggestions de corps nés du sol, qu’on peut rapprocher des dessins érotiques d’André Masson. Gros plan sur un pli de chair, un galbe, une échancrure. Parfois purs graphismes, parfois allusions clairement identifiables. Dessins oniriques ou toiles alchimiques, on est frappé par la profonde unité d’une œuvre aux multiples facettes.
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Texte de Françoise Py, maître de conférences à l’Université de Paris 8 en Histoire et Théorie de l’art

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