Née au Texas, Katy Anderson commence la photographie suite à un évènement traumatique : l’incendie de la maison de famille avec tout ce qu’elle contenait, y compris des albums. Depuis, la photographie a donc une valeur forte de témoignage pour Katy : « Un moment unique du temps capturé afin que je n’aie pas à me reposer uniquement sur ma mémoire seule pour raconter l’histoire ».
Capturer l’histoire
Les photographies noir & blanc d’Anderson sont souvent mise en évidence soit en tant que toile de fond soit en tant que sujet principal. Les deux artistes amènent chacun leur style distinctif, talent et passions individuelles à la pièce qu’ils créent collectivement, le résultat en est toujours bouleversant.
Sa rencontre avec Patrick Medrano a changé sa façon de voir : documenter le monde dans lequel elle vit est un moyen de s’y connecter mais également un moyen puissant de créer sa propre voie.
L’innocence face au racisme
Dans une société dans laquelle nombreux sont ceux qui n’aiment pas la notion de race, Katy Anderson persévère à faire de l’art sur la race. « Penser que nous avons dépassé le racisme en Amérique ne signifie pas que c’est totalement fini. Je suis très fière de l’élection de notre premier Président Afro-Américain, j’espère et je prie pour qu’il gagne encore la prochaine élection. »
Pour elle, il y a encore beaucoup à dire : entre une école abandonnée autrefois victime de ségrégation, et de poignants portraits de jeunes Afro-Américains confrontés à des stéréotypes racistes, elle provoque le débat. Ses images incitent les spectateurs à prendre en compte la question derrière la photographie : « Quel est le livre lu par cette petite fille ? » ou encore « Pourquoi ces enfants blancs ont-ils l’air si menacés ? »