Confrontations
Vernissage le samedi 12 mai, 18-21h
Prolongée jusqu’au 2 juin 2012
Finissage le 1er juin, 18-21h
27 rue Keller, 75011 Paris, 01 43 57 08 51 M° Bastille / Voltaire
www.americancenter-arts.com www.dorothysgallery.com
mer -sam, 13h-19h, mar&dim 16h -19h
Cyril Angelidis peinture numérique urbaine
Aliska Lahusen peinture et sculpture minimaliste
Alain Quemper portraits de légendes
Paula Rosa montages surréalistes
Jeune photographie contemporaine
La couleur vibre à la dorothy’s gallery
Confrontations témoigne de la volonté de l’American Center for the Arts, dorothy’s gallery de décloisonner les genres et les techniques en art contemporain.
L’espace d’exposition s’ouvre à une variété de pratiques et de sensibilités différentes, suscitant d’étonnantes conversations entre les genres et les générations, entre artistes confirmés et en début de carrière, entre peinture numérique, photographie et sculpture.
Des explosions de couleurs de Cyril Angelidis à la méditation géométrique d’Aliska Lahusen, en passant par l’instant photographique, l’exposition propose un véritable parcours en images, en contrastes et en formes : photos contemporaines, portraits de légendes des années 1960, digigraphie, « Iphonography », photomontages, polaroids et sérigraphies se croisent pour échanger leurs visions d’un monde contemporain tour à tour joyeux, ludique, électrique, paisible méditatif, ou fantastique.
Avec : Cyril Angelidis, Aliska Lahusen, Alain Quemper, Paula Rosa, Nathalie Seroux, Romain Darnaud, Aurélie Jouan.
Cyril Angelidis – peinture numérique urbaine
Avec ses peintures numériques denses et pétillantes, Cyril Angelidis emmène le spectateur en voyage à ses côtés dans les villes du monde entier, là où le temps s’accélère et où la vie s’électrise. Chine, États-Unis, Inde, Corée, ou France sont les lieux de la modernité qui lui permettent d’explorer à travers une technique bien particulière les multiples visages de l’urbanité aujourd’hui.
A partir de carnets de croquis, de photographies et d’éléments visuels tels que logos, graffitis ou sigles informatiques, il compose avec sa tablette graphique ces paysages fantastiques et pourtant si familiers à nos yeux. Son travail tout en références humoristiques se veut attirant, séduisant, pour interroger les rapports entre ancien et moderne, entre tradition et pratiques nouvelles au sein de nos villes, dans un paradoxe sans cesse renouvelé. L’énergie et l’immédiateté de nos mégalopoles, excessives, exaltantes, sont saisies dans leur agitation passionnée et technologique, à l’ère du tout image et du tout numérique.
La vibration colorée de ces peintures témoigne de l’urgence à voir et à accumuler les expériences, les visions, dans le monde d’aujourd’hui.
Aliska Lahusen – peinture et sculpture minimaliste
C’est également la vibration de la couleur qui anime le travail d’Aliska Lahusen, artiste d’origine polonaise qui vit et travaille en France depuis plusieurs années.
La dorothy’s gallery a choisi d’exposer plusieurs de ses travaux, explorant le minimalisme des formes et la densité des matières qui, travaillées et retravaillés dans la durée, font apparaitre de nouvelles teintes et d’étonnantes textures.
La brillance hypnotique et les nuances monochromes des “Laques” d’Aliska Lahusen prennent vie à travers les reflets de la lumière qui les anime avec poésie. Silence et sérénité de la matière sont au cœur de ce travail qui s’entoure de temps, de respirations et d’inspirations méditatives en provenance de la Chine ou du Tibet.
L’artiste aime capturer la lumière, également en travaillant le plomb ou l’étain, dont les feuilles deviennent, après intervention d’acides, de polissage et de peinture, une peau à l’épiderme sensible et à la brillance sourde. Les “Lithras”, sérigraphies uniques créées avec Eric Seydoux, sont quant à elles inspirées de l’ombre et du deuil : à L’église de Chassignelles, en Bourgogne, a été peint un large bandeau noir à la mort d’un seigneur ou patron du lieu.
Le motif devient un geste marquant d’immobilité et de spiritualité un témoignage historique fragile.
Alain Quemper – portraits de légendes
Le photographe Alain Quemper a saisi pendant des années les célébrités qui ont fait les années 1960 et qui restent aujourd’hui des icônes dans nos mémoires. Ses images spontanées, joyeuses et touchantes montrent l’insouciance de cette période toute particulière dans la mémoire des Français.
Alain Quemper présente à la dorothy’s gallery une version colorée et tout à fait inédite de ces célébrités, à découvrir dans la vitrine de l’exposition.
Paula Rosa – photo-peintures surréalistes
Cette artiste portugaise opère un mariage fusionnel inattendu entre les arts visuels numériques : elle mélange avec imagination et grâce la photographie numérique, le dessin, la peinture et l’aérographe dans des compositions étonnantes et troublantes qui emmènent le spectateur dans de lointains univers surréalistes.
Sa plus récente série, DK, intègre toutes ces techniques dans d’harmonieuses compositions fantastiques et futuristes qui nous plongent au cœur du processus créatif, dans une véritable fusion entre les arts, grâce aux possibilités infinies données par les nouvelles technologies.
Jeune photographie contemporaine
Nathalie Seroux
Rencontrer, créer, partager. Voilà le crédo de Nathalie Seroux, photographe. Elle associe en effet l’acte photographique avant tout à une rencontre. Grâce à ce médium, elle va vers l’autre. Elle attache autant d’importance à l’acte lui-même et au contact qu’il génère qu’à l’image qui en résulte. C’est cette expérience de l’instant, du temps suspendu, cette surprise partagée qui l’anime.
Dans ses photographies, il y a toujours la trace d’une présence humaine, d’un lien social puissant et fondateur : c’est pourquoi chaque photographie de la série Life On, présentée à la dorothy’s gallery porte le nom d’un de ses proches. Ces moments photographiques sont de véritables temps de pause, propices à l’éveil d’une poésie toute personnelle.
Chaque prise de vue est une évasion, un voyage, une rencontre.
Romain Darnaud
Romain Darnaud présente ici les polaroids de sa série Chez Mentine, empreints de sensibilité et de douceur.
Qui est-elle, cette jeune fille qui apparaît telle une énigme à travers les indices épars de son quotidien ? Le photographe propose un parcours intimiste, tendre, curieux, à la recherche d’un portrait insaisissable. Le polaroid, lui-même objet palpable et souvenir intime, devient le support de ses couleurs acidulées, de ses gestes et de ses objets personnels, comme la trace de ce qu’on ne saurait définir en une seule image.
Aurélie Jouan
La photographe Aurélie Jouan vit et travaille à Montréal, questionnant l’identité nord-américaine, la notion de maison natale, et de nationalité hybride.
Dans ces images, elle travaille sur l’espace d’habitation comme lieu à la fois refuge mais aussi standardisé, fragile et menacé. Ses photographies abordent le rapport de l’homme face à son lieu de vie, en opérant des déplacements de sens et de contextes, en particulier par la transformation des matériaux propres à l’habitat, en confrontant les objets domestiques à l’espace extérieur ou encore en modifiant les rapports d’échelles. Sa maison en carton est une réaction à la crise des subprimes de 2007 qui a poussé de nombreux américains hors de chez eux, faisant perdre toute valeur à leurs biens ou leurs maisons.