France
«Mon univers est vaste, les expressions de mon travail passent autant par des détails précis que par des parties plus floues. Comme dans nos vies, nous ne voyons pas tout avec précision, et ce n’est d’ailleurs ni souhaitable ni nécessaire. J’aime passer par des sujets, et des techniques diverses, sans suite apparente. Les séries, idées répétitives, me semblent trop restrictives.
Le minéral ne laisse jamais sa place au sujet. Sa présence est primordiale. Là se trouvent la force et la beauté d’une sculpture en pierre. La taille est, pour moi, le moyen d’arriver à un semblant d’équilibre. Besoin de ne pas disparaître, de laisser une trace dans la pierre, exprimer une mémoire collective. Semer des cailloux le long de ma vie, pour que d’autres les trouvent, ou s’y retrouvent.»
Véronique Magnin a reçu de nombreux prix depuis 1993, notamment le Prix Eugène Piot, décerné par l’Académie des Beaux-Arts en 2010.