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Prolongement de l’exposition jusqu’au 4 avril 2011.
Les œuvres de Henry Miller seront visibles tout 2011 à la galerie.
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Dorothy’s gallery a l’honneur et le privilège de présenter du 14 janvier au 4 avril 2011, «To Paint is To Love again». Une exposition qui, de Henry Miller aux artistes d’aujourd’hui, va au cœur de la nécessité de l’artiste de créer pour pouvoir pleinement exprimer son amour de la vie, et révéler la magie qui s’y cache.
On connaît Henry Miller pour ses écrits virulents qui ont secoué l’Amérique puritaine dont il voulait stigmatiser l’hypocrisie morale. Leur ton cru et sensuel a profondément marqué et inspiré les esprits libres de tous temps.
On connaît cependant moins Henry Miller le peintre, bien qu’il ait passé presque autant de temps à peindre qu’à écrire. Dans ses dessins et aquarelles sa tendresse pour l’humanité est révélée et son optimisme allègre se ressent dans sa palette de couleurs éclatantes et vibrantes. On citera parmi ses sources d’inspiration Seurat, Turner, van Gogh, Chagall, Klee, Rouault, Bonnard, Grosz, Renoir, Hokusai, etc..
Cette exposition inédite comporte une vingtaine d’œuvres, parmi les quelques 2000 aquarelles qu’il a produites en l’espace de soixante ans. Ces dernières n’ont pas été exposées en France depuis 1967 (évènement au cours duquel la police avait dû contenir la foule qui s’était présentée en masse pour admirer ses œuvres).
Les œuvres de Miller ont néanmoins été présentées dans plus de cinquante musées, galeries et bibliothèques partout dans le monde, véritables objets de convoitise pour les investisseurs et collectionneurs. Miller aimait à dire qu’en lui «le diable écrit mais l’ange peint». Il peint parce que ça lui plait. «Parce que l’acte de peindre s’oppose à l’acte d’écrire comme le bonheur à l’angoisse.
Pour dialoguer avec l’œuvre d’Henry Miller, dorothy’s gallery a sélectionné des travaux de trois artistes contemporains .
Soon-Young Lee crée des intérieurs, comme une femme amoureuse travaille le cadre de son amour. Elle déchaîne ensuite une force mystérieuse. Elle crée et joue des scènes qui provoquent notre perception du monde. Animaux et nature dévorante envahissent ces intérieurs soigneusement décorés et d’où l’homme est absent si ce n’est pour toutes ces traces et objets de vie disséminés ça et là, témoins d’un passage humain.
Elle casse les murs et fait rentrer des arbres dans le salon (Dreaming Wall (1)) ; elle place une pomme géante, pourrissante, sur le canapé (The Thinker) ; la table de réception avec la jolie nappe blanche des grands jours s’enfonce dans la boue et les murs commencent à saigner (Jungle room (2)).
Le deuxième acte est celui de la prise de vue. À la nuit tombée, la construction frénétique s’arrête et Soon-Young Lee illumine sa scène. Elle fixe cet instant de vie dans l’éternel photographique. Ainsi la magie opère et s’ouvre à nous un monde de possibles et d’imaginables, objet de rêve et de curiosité provenant des profondeurs de l’âme.
Le travail de Soon-Young Lee est un appel à une aventure aussi effrayante qu’excitante, un chemin initiatique pour accéder à nos propres abîmes.
Arnaud Prinstet travaille depuis 10 ans sur l’autoportrait. Tâchant d’aborder sa propre image comme quelque chose d’inconnu, il réalise la toile de cet instant particulier de lui-même. Par la répétition du geste, ce dernier s’abstrait de son modèle et devient universel jusqu’à former un miroir en lequel chacun peut reconnaître un morceau de sa propre humanité.
«En questionnant le thème de l’individualité, je cherche en moi-même une dimension d’éternité et ainsi à restaurer le lien entre l’homme et l’univers. »
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Jean-Robert Franco présente «Ce n’est pas», un portrait de Marilyn, un arrêt sur image d’une cassette VHS, les défauts entravant le glamour dont elle est le symbole. Ce n’est pas, phrase incomplète, nous invite à décrypter l’oeuvre et à multiplier nos interprétations. Dans sa négation, ce titre nous invite à revoir toutes nos certitudes.
Cette oeuvre « dompte » notre regard (Lacan) par l’embellissement d’un regard absent. Franco nous offre une oeuvre ouverte qui révèle une beauté tragique.
Un voyage entre mythe et mystère qui appelle la question «que vois-je ?»