tentindo

 

Née à Buenos Aires, Virginia Tentindo prolonge le surréalisme dans une œuvre anagrammatique où le corps  est un puzzle à déconstruire et à rassembler à l’infini. Ses sculptures aux purs contours se présentent comme une série d’emboîtements où la partie vaut toujours pour le tout. Hans Bellmer invitait le spectateur à désarticuler virtuellement ses poupées, et pour cela il mettait l’accent sur les jointures devenues organes à part entière. De la déconstruction métonymique du corps, Virginia Tentindo passe à une désarticulation effective. Le spectateur peut librement démembrer ses sculptures, les fractionner, les décapiter. Mais, paradoxe de ces œuvres ‘jouables’, leur extrême fragilité rend toute manipulation délicate.

(texte de Françoise Py,  Maître de conférences à l’Université de Paris 8 en histoire et théories de l’art)