Artiste français, vit et travaille à Paris
Lou Dubois se situe dans la lignée de Max Ernst et de Jacques Prévert : collages, boîtes, trophées, assemblages. Chaque œuvre est un microcosme où, comme dans les cabinets de curiosités, le spectateur est introduit dans un monde fabuleux et déroutant qui défie ses repères. Poète en mots et en images, Lou Dubois vit entre Paris et l’Andalousie depuis 1982.
«Lou Dubois, l’as du survol, vous démontre qu’un survolant n’est pas une cerf-voleur : c’est un sert-valeur qui serre vos leurres. Il décrit les rêves d’Orient et ses châtelains à la manière des peintres orientalistes d’antan, en des turqueries avec odalisques et animaux fantastiques. Il se plaît au contraste d’une vierge folle aux yeux provocants sous un loup de velours, à la nudité entrelacée de ramilles, avec des vierges sages gardées par un phoque et une girafe.
Dans le jardin des simples Cinisello, il a vu une femme dont le corps nu transparait sous des dentelles noires, la figure voilée par la main géante d’un jaloux, à coté de deux compagnes en deuil et d’une petite fille au chef orné d’une haute plume ondoyante, symbolisant son désir d’émancipation.
Car c’est la liberté, à conquérir ou déjà conquise, aux fantaisies fastes ou néfastes, qui est le sujet primordial de cette imagerie de tous les temps.
Où et quand ? Lou Dubois, l’inventeur de l’hilarographe et du nostalgicomètre, prouve qu’où est quand s’il n’y a plus d’accent grave sur l’u de l’où qui devient Lou. On n’a plus qu’à se demander : hier, aujourd’hui, demain… ou quand ? L’impossible est partout possible quand quand ou où ne sont plus des interrogations, mais des évidences imaginaires de l’espace-temps.»
(Texte de Sarane Alexandrian)
Remerciements à Françoise Pi et à la galerie Les Yeux Fertiles