Artiste franco-grec, vit et travaille à Paris
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Comment définir Cyril Anguelidis ? Ses débuts sont parlants : il s’est fait remarquer lors de la première édition de @rt Outsiders, évènement pionnier dans son genre. Ce festival créé en 2000 explore les rapports que la création contemporaine entretient avec les technologies.
Il a été officiellement formé aux Arts-décoratifs – mais en réalité par son expérience nomade de l’universalité du fait urbain.
Il puise son inspiration au cœur de la Ville. New-York, Bombay ou Paris, ce qui l’intéresse avant tout c’est l’énergie commune à toutes nos mégalopoles, excessives et exaltantes. Son esthétique – couleurs électriques et formes généreuses – témoigne de leur extravagance.
L’intérêt de l’univers de Cyril réside en ce qu’il est à la fois ultra-modernisé et primitif. Ces images révèlent une dimension brute, exacerbées.
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Cyril Anguelidis – Yes we Can
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Finalement et de façon ironique, ce monde-là redevient sauvage. Il y a quelque chose de tribal chez ses personnages hyper-sophistiqués, aux atours surcodés et incompréhensibles pour celui qui en serait étranger. Cyril Anguelidis est un primitiviste de l’ère numérique.
Son œuvre nous décrit une mondialisation accomplie. Le récit est familier : scénario catastrophe pressenti par Mac Luhan et son village global. Mais aussi rêve, fantasme de la réunion planétaire dans une seule tribu.
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Cyril Anguelidis – Feel Free
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Une chose est sure, c’est la fiction d’un artiste qui s’amuse à peindre le métissage généralisé d’où serait née une civilisation universelle. C’est dans un contexte mondialisant guère réjouissant qu’il nous propose ces images, et tandis que d’autres s’ingénient au contraire à décrire ce qu’ils croient être le choc des civilisations. Choisissez votre version.